L’atelier de Courbet
L’atelier du peintre, Gustave Courbet, 1855
Gustave Courbet avait un atelier à Ornans, dans un grenier. Il l’agrandit, puis décida vers 1858 d’établir un atelier plus spacieux à l’entrée ouest de la ville, et de l’accompagner d’un parc allant jusqu’à la Loue. Il fit appel à l’architecte Léon-Marie Isabey qui aménagea le local industriel préexistant et créa une habitation complémentaire en forme de chalet. C’est un bâtiment rectangulaire qui se présente au fond d’une petite cour par son pignon. Le côté gauche conserve les baies d’origine. L’atelier comporte deux salles au sol carrelé, au plafond orné d’oiseaux peints attribués à Courbet. La baie qui relie les deux salles conserve le tympan métallique aux initiales du peintre. La salle antérieure s’orne de deux paysages peints sur la voussure du plafond. Au 20e siècle, le domaine a été démantelé, le chalet a été démoli.
Les ateliers Ornanais de Gustave Courbet
Le premier atelier de Courbet
Le premier atelier de Gustave Courbet avait été aménagé dès 1849 par son père dans le grenier de la maison des grands-parents maternels, située Place des Isles Basses. Bien que ce grenier fût de petite taille (7m40 x 4m15), c’est dans ce local que le peintre peignit son tableau « L’enterrement à Ornans », grâce à un montage ingénieux bricolé sur place. Il y a également peint les portraits de la plupart des ornanais qui figurent sur cette toile.
L'achat de la fonderie Bastide
Trop à l’étroit, Courbet achètera les locaux de la fonderie Bastide située à l’ouest de la ville. (Vers 1858-1860). Il en confia les aménagements à son ami Léon Marie ISABEY qui fut le principal architecte des différents bâtiments et locaux, y compris parisiens, construits par Gustave Courbet.
Ce sera le dernier atelier à Ornans où Gustave Courbet vécut et travailla de 1860 à son exil en Suisse en 1873, et où il y a peint de nombreux chefs-d’œuvre.
La fonderie, un lieu de rencontres
Lors de l’achat de la fonderie, l’atelier de Courbet devient alors un lieu de rencontres : il y reçoit beaucoup, notamment ses amis parisiens pour lesquels il fait construire un chalet en bois dans le jardin, aujourd’hui disparu.
Max CLAUDET, sculpteur originaire de Salins et ami de Courbet le décrivait ainsi : « L’atelier était vaste ; sur chaque méplat qui reliait le mur au plafond, Courbet avait peint deux superbes fresques : une vue de l’Escaut, le fleuve se jetant dans la mer, et la Seine à Bougival avec de beaux arbres se mirant dans l’eau ». Ces fresques seront prochainement restaurées.
Gustave Courbet contraint à l'exil
En 1871, l’atelier est pillé par l’armée prussienne. Contraint à l’exil après la Commune, Courbet ne s’y réinstalle pas. Ce n’est qu’après son décès que sa sœur Juliette entreprend la construction d’une extension afin d’y exposer les œuvres de son frère et dans le but d’y aménager un musée dédié (à son frère).
Le devenir de l'atelier depuis la mort de Juliette Courbet
A la mort de Juliette Courbet, l’édifice est racheté par Casimir Marguier, un négociant en vin, qui le transforme pour les besoins de son activité. C’est à ses descendants que le conseil départemental du Doubs rachète l’atelier et la maison adjacente afin de l’aménager en résidence d’artistes.
Après une première restauration réalisée en 2018 et une ouverture temporaire au public au cours de l’année du bicentenaire, le conseil départemental vient d’engager une profonde restauration ainsi que le réaménagement des locaux de la maison Marguier en résidence d’artistes et en bureaux administratifs. La réouverture est attendue pour l’été 2021.
Pour l’exposition du Bicentenaire « Yan PEI-MING face à COURBET », l’artiste peintre y avait installé son atelier de peinture où il avait été possible d’y admirer d’autres toiles.
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